Géographie
Extrait du rapport d’exploration de Tam Dufour-Spritz, explorateur émérite de la Cour d’Emren:
“De mes nombreux voyages, celui qui restera à jamais gravé dans mon cœur, c’est celui qui m’a permis de découvrir le magnifique royaume de Tal. Je peux vous assurer que le Joyau Sacré de Septas mérite amplement son nom.
Tel un trésor fabuleux à découvrir, l’atteindre est déjà une épreuve. Le territoire est enfermé naturellement par des chaînes de montagnes qui forment ses frontières avec ses voisins: Arengold et le puissant Emren. Ces barrières, dont le franchissement demande du courage, de la conviction et une logistique conséquente, contribuent à maintenir cette paix si précieuse pour les Tal’Sahar. Mais la récompense vous marque, à vie.
En partant de Meredrynn, j’ai traversé la Crête des Ours en passant par le col de l’Iserai. Arrivé à son apogée, Tal se révèle à vous. L’immensité verte émeraude, à perte de vue, de la fôret dense qui borde la cité d’Ashtaria, tranche directement nettement avec nos paysages familiers d’Emren. Et ce n’est que le début de mon voyage jusqu’à l’extrême occident du royaume.
Après de nombreux jours de voyages, à découvrir les merveilles qui s’offraient à moi, j’ai atteint les Grands Marais. Situé aux coeurs du royaume ils sont entourés d’une forêt interminable, dense et humide, où l’on se sent emprisonné, sous la menace d’yeux invisibles. Cet immense territoire est d’une dangerosité permanente. Je suis remerciant d’avoir pu bénéficier d’une escorte de Tal’Sahar locaux sinon je ne serais pas en mesure de vous écrire ces lignes. Ici, la nature s’acharne à vous faire retourner à l’Autre-Monde. La moindre brindille peut être mortelle donc imaginez le sort que vous réserve la faune locale. Mes guides m’ont parlé des temps anciens où la guerre régnait dans le monde: les marais ont servi de forteresse naturelle protégeant les Tal’Sahar des envahisseurs. Ils seraient la raison pour laquelle le royaume n'ait jamais été conquis. Cela semble plausible mais je vais devoir échanger sur le sujet avec des historiens.
La surprise de la découverte ne s’arrête évidemment pas là! Au sortir de ce péril vert, on découvre, au sud, des paysages chatoyants, ou la nature semble poser pour être peinte car les couleurs sont si vives, belles et envoûtantes. Le douce chaleur du sud permet à une végétation exotique de s’épanouir. Des palmiers! Cela faisait si longtemps que je n’en avais pas vu! La beauté et l’exotisme des terres d’Austras, avec l’agréable douceur de Septas. Une fois mon oeuvre terminée, j’envisagerais de finir mes jours dans ces contrées, à Calden.
Mon Voyage se termine enfin à Tal’Naïrim, la “Cité Sacrée” dans le langage des Tal’Sahar, capitale du royaume et demeure de la Reine. Décrire la splendeur de ce lieu avec tous les détails qu’elle mérite nécessitera un ouvrage entier mais je vais tenter de vous aguicher. Ce qui frappe le plus c’est l’architecture. Si son style est présent dans tout Tal, c’est bien dans la capitale que les maîtres constructeurs ont dévoilé leurs plus grands talents. Les structures imitent la nature, l’intègrent, l’épousent avec un raffinement exquis. La pierre est associée au bois en un enchevêtrement de nœuds savamment dessinés et façonnés. Malgré leur apparente légèreté et fragilité, les bâtiments atteignent des tailles et des hauteurs qui défient la logique."
