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Politique et Société

Les Kahalasii.

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Les Kahalasii, peuple multiculturel et hétérogène, habitent les vastes étendues d’Austras avec une résolution qui défie les éléments. À première vue, ils semblent être une mosaïque de multiples groupes ethniques, chacun apportant sa propre histoire, culture et traditions. Les caravanes de nomades, les riches négociants, les tribus nées des unions de la terre et du sable – tous trouvent leur place dans ce tissu social.

Sur les côtes nord du royaume de Kahalas, la vie prend une teinte plus douce et indulgente. Ici, les Kahalasii profitent de la bienveillance de climats moins rudes. Les peaux, moins marquées par les rigueurs du soleil brûlant, arborent une tonalité plus claire, témoignant de ces privilèges que la nature leur accorde.

C'est sur ces rivages accueillants que l'art trouve la quiétude suffisante pour s'exprimer. Les artisans conçoivent des œuvres aux détails minutieux, des tissus drapés dans des couleurs riches et des bijoux étincelants inspirés par la mer et le ciel.

Cependant, à mesure que l'on s'éloigne des rivages et que l'on pénètre dans les zones plus chaudes et inhospitalières, la vie devient plus austère et les populations plus endurcies. Les tribus de nomades se dispersent dans le désert avec pour activité quotidienne la défiance des éléments.. Ces nomades, mystérieux et méfiants, vivent en symbiose avec les rythmes du désert, se déplaçant avec le soleil et le vent pour garantir leur survie. Leurs peaux sont foncées et leurs coutumes sont un mélange de traditions anciennes et de techniques de survie affinées. Là, les liens entre l'homme et la nature sont un rituel sacré, où chaque goutte d'eau et chaque parcelle d'ombre sont des trésors à préserver.

Le royaume d'Emren, fort de sa puissance, a réussi à rallier les Kahalasii sous son étendard après la Grande Guerre. Cependant, cette allégeance reste en équilibre précaire, oscillant entre le respect pour le traité et le désir farouche de préserver leur indépendance. Les Kahalasii, tels des fantômes des sables, échappent souvent aux griffes de la centralisation, leur situation isolée conférant une liberté que peu osent leur contester. Leur soumission formelle au roi d'Emren devient un acte de pragmatisme plutôt qu'une expression de loyauté.

Dans cet équilibre délicat entre marginalité et allégeance, les Kahalasii restent une énigme fascinante pour le monde extérieur. Leurs vies sont tissées dans le rythme du désert, des croyances anciennes, et des leçons apprises par des siècles de lutte. Ils incarnent une force tranquille, une manière de vivre forgée dans les flammes de l'adversité, tout en maintenant la dignité d'une autonomie préservée. Les Kahalasii, gardiens du désert, demeurent insaisissables comme les mirages éphémères qui dansent sur les dunes brûlantes.


Economie.


Kahalas compte en son sein certains des plus riches négociants de Septas grâce au commerce de produits exotiques issus de leur terre. On y trouve des épices, même les plus rares, la cinnamaedome bien sûr (plus connue sous le nom de Cardamome en Emren)  mais aussi du drague et du netrem.

Le Drague est une épice extraite du sable par les habitants de Tanaris, qui proviendrait - dit-on - de la Langue de Feu et dont la méthode d'extraction est encore secrète à ce jour. Elle a cette puissance qui lui confère sa réputation de "volcan culinaire". Même si on l'utilise principalement en alchimie, plus pour ses vertus autant dévastatrices que curatives...  

Le Netrem, est issu du pistil des fleurs des Arcîmes, ces arbres souples, immenses aux épines venimeuses issus de l'extrême Ouest du continent. Récolté en "battant"  l'arbre en question - comme on bat un esclave qui aurait trop peu ramé - afin de faire tomber le pistil et le récolter les mains en l'air. En effet, si le pistil de la fleur venait à toucher le sol trop chaud, "L'or bleu" comme l'appellent les habitants de Médea, s'altèrerait et perdrait ses multiples vertus. C'est aussi pour cela que les arbres servants à la récolte sont situés tout à l'Ouest de Médea, c'est le seul endroit du continent où les vents n'y sont pas abominables et où le pistil garde sa trajectoire de chute, se laissant alors accueillir par les mains enthousiastes des Médéens. Cette récolte est cruciale à l’économie locale car elle s’exporte à prix d’or en Emren. Le bleu étant la couleur des armoiries de ce royaume, cette teinte particulière est devenue très prisée de sa haute société. En effet, pour les nobles de Dara et alentours, porter le bleu de Netrem est symbole de richesse et cette population qui se complait dans la vanité et l’orgueil ne comptera pas ses dépenses pour se sentir supérieur à son voisin dans les événements mondains.

Outre les épices, c'est de ces provinces que proviennent les dattes si courantes à notre alimentation dans tous les royaumes.

Sur les places de marchés de Cinnamae, l’on trouve aussi un autre fruit très répandu, celui de l’artisanat. Ici, les bijoux sont parmi les plus prisés du royaume. La présence de pierres précieuses  et de métaux rares, font de cette contrée une part de sa splendeur et de sa rayonnance. Les échoppes qui proposent cet art ne sont pas présentes à tous les coins de rues bien entendu, ces merveilles restent rares et la demande est plus grande que l’offre. Tous les nobles du royaume cherchant à se distinguer ou à exposer leur valeur par narcissisme ou prétention, sont désireux de compléter leur collection de parures par la touche finale, celle qui brille sur les mains, autour des cous et dans les yeux des observateurs. 

On pourrait penser que pour cela l’Austras est fortement exploitée par le continent du nord afin d’y extraire ces richesses naturelles. Mais dans les faits il n’en est rien. D'abord, personne ne sait vraiment de quelle région pierres et métaux proviennent. Soutirer ces informations à un Kahalasi nécessiterait l’emploi de la force, or la capitale et ses habitants sont sous la surveillance et la protection des leurs. Et même les locaux en savent peu sur leur provenance. Ils le disent eux-mêmes : « Silence et Ignorance sont nos meilleures chances ». Comprenez : de rester en vie. Par ailleurs, si des expéditions ont jadis été menées en Austras, pour définir les richesses de cette vaste terre, nul Septasien n’en est jamais revenu. Voilà qui aura découragé les âmes les plus vénales du “continent d’en face”. On peut supposer que les conditions extrêmes de cette terre soient le principal coupable de ces échecs. De là à en conclure que ces richesses proviennent des pires endroits d’Austras, il n’y a qu’un pas.

D'autres parmi eux, ceux les plus au Nord, les forts et robustes qui ne choisissent pas la voie de la  légalité, s'adonnent aussi à un genre de commerce... la piraterie ! Pourchasseurs et pourchassés, ils sont les plus grandes craintes des navires. Voguant principalement de la mer médiane occidentale à la mer d'écume, ils tuent sans vergogne, molestent, capturent et pillent, bien entendu, tous les navires qui semblent à leur portée. Et leur portée est loin d'être courte. Ces fervents navigateurs savent mieux que les meilleurs flotter, arpenter les mers. Ils en connaissent les moindres détails, et semblent lire dans l'écume et la vague. "Les vents ni ne sifflent ni ne soufflent, ils leur parlent". C'est ce que vous entendrez, de la bouche des rares rescapés de leurs attaques, aux comptoirs des tavernes. 


Monarchie et pouvoir.


La monarchie de Kahalas est un pilier de stabilité dans un environnement exigeant. Le roi Darius Khalafi et la reine Lunelle Alecia dirigent le royaume avec une main douce et bienveillante, incarnant la subtilité et la sagesse nécessaires pour guider leur peuple à travers les défis qui se dressent devant eux.

Darius Khalafi, un dirigeant respecté et déterminé, met l'accent sur la responsabilité individuelle et la participation citoyenne. Sa vision consiste à favoriser un équilibre entre la liberté qui définit les Kahalasii et le bien-être de la nation. La reine Lunelle Alecia, quant à elle, joue un rôle essentiel en tant que gardienne de la culture et de l'histoire du royaume. Sa présence apporte une touche de grâce et de sagesse à la cour, et son regard vers l'avenir inspire l'espoir et l'aspiration.

Leurs quatre enfants, Fara, Nehiji, Cina et Palo, sont élevés avec un souci constant de l'éducation. Ils sont immergés dans un environnement d'érudition et de sagesse, façonnés pour devenir les futurs dirigeants du royaume. Le roi Darius Khalafi et la reine Lunelle Alecia, conscients de la responsabilité qui incombe à leurs enfants, veillent à ce qu'ils acquièrent une compréhension approfondie des affaires du royaume, ainsi qu'une sensibilité envers les besoins de leur peuple. Le but est clair : former des dirigeants qui puissent guider avec la même bienveillance, la même prudence et la même force que leurs parents, assurant ainsi la continuité de la stabilité et de la prospérité de Kahalas.

Malgré leur ouverture et leur bienveillance envers leur peuple, Darius et Lunelle demeurent prudents en ce qui concerne les relations internationales. Ils comprennent les enjeux complexes qui entourent leur royaume et maintiennent une distance prudente vis-à-vis des affaires extérieures. Cette méfiance stratégique est un moyen de préserver l'indépendance relative de Kahalas, une manière de garantir que les intérêts de leur nation restent préservés.

En dépit de l’étendue du territoire du royaume de Kahalas, les différences culturelles qui séparent les kahalasii eux mêmes et les difficultés à les relier entre eux, le couple royal arrive à maintenir des liens solides et constants avec tous ses vassaux. Il n’y a pas de duché ou de comté qui soit délaissé pour quelque raison que ce soit. Ainsi, il existe une forte cohésion dans le royaume, consolidée par des valeurs ancrées dans le cœur de chaque sujet. La plus importante pour les Kahalasii: la liberté de tous les Hommes et Femmes. Nous y reviendront.


Relations notables avec les autres royaumes.


Kahalas et, dans l’ensemble, tout Austras ont éternellement souffert de leur isolement du reste de Monde Connu. Le fait que ce dernier soit nommé Septas, le même nom que le continent du Nord, exclut implicitement les Austrasiens. Ils sont considéré comme rustres et arriérés. Leurs moeurs et leur culture différents font l’objet de moquerie, voire de dégout. Les Kahalasii sont surtout incompris et donc craints du continent du nord. Ainsi, les relations avec les autres royaumes en ont toujours pâti et c’est encore le cas aujourd’hui. La diplomatie Kahalasii se résume alors en un mot: la méfiance. Chaque  interaction avec un autre royaume est étudiée avec la plus grande parcimonie par les gouvernants et même un acte de bienveillant envers eux est rapidement considéré comme de la condescendance. Le Roi Darius n’est absolument pas orienté vers l’ouverture du royaume même si son épouse tendrait à détendre les relations encore entachées de rancœurs. Le seul royaume qui pourrait avoir un semblant de respect de la part des kahalasii, c’est Qao. Partageant presque une frontière commune, les deux peuples échangent depuis plus longtemps que la Grande Réforme. Ils sont habitués à leurs cultures respectives et ont appris à la comprendre et à se tolérer.

Cette philosophie n’est cependant pas partagée par tous les Kahalasii. Beaucoup voient l’ouverture du monde de la fin de la Grande Guerre comme une opportunité de s’enrichir. C’est donc à travers le commerce et les négociants que Kahalas répand sa culture et sort doucement de l’ombre aux yeux du reste du Monde. Ainsi, de nombreux érudits ont entamé des explorations d’Austras et de ses mystères. Les cours et académies du Monde entier raffolent de récits des explorateurs.