Ordre et Féodalité
Septas est un monde féodal. Cela signifie que sa société est organisée en une hiérarchie de pouvoirs tenus par quelques hommes et femmes qui se doivent allégeance et loyauté au travers de textes, de mariages, de serments, de violences.
Durant les temps anciens, chaque royaume, chaque territoire possédait sa propre organisation, ses propres titres nobiliaires. Le monde étant en guerre, il n’y avait pas beaucoup d’échanges au-delà des frontières et donc, peu de conflits d’autorité. Cependant, lorsqu’il faut unifier tous les peuples, il faut, en même temps, harmoniser les règles de hiérarchie à travers le monde.
Le Traité de Réunification a su, non sans mal, imposer une organisation commune afin que chacun puisse facilement connaître sa place et éviter les erreurs de protocole. Ce fut une tâche difficile qui a pu avoir de lourdes conséquences car les nouvelles circonscriptions ont parfois été dessinées sans vraiment prendre en compte la réalité. Ainsi, un territoire qui pouvait être contrôlé par deux ou trois petits seigneurs devenait un seul grand comté. Nombreux sont les nobles qui se sont retrouvés sans terre et sans pouvoir à la Grande Réforme. De nombreuses rivalités sont nées ou ont empiré en l’an 0 ER.
La Noblesse
Le premier pouvoir du monde, ce sont les nobles qui le détiennent. Ces hommes et femmes possèdent l’autorité administrative, judiciaire, financière et militaire sur leur territoire à condition, évidemment, de respecter les ordres de leur supérieur hiérarchique. Chaque seigneur de rang inférieur est un vassal de celui au-dessus de lui. Il lui prête serment de loyauté.
Voici, par ordre décroissant, les titres de noblesse de Septas:
Le Roi des Rois, Roi du Monde Connu
A partir de l’an 0 ER, une lignée de Roi parmi les Sept Royaumes est choisie pour gouverner Septas, l’entièreté du monde connu, pour une période de 200 ans. Le premier à occuper ce poste, c’est Sa Majesté Suprême Emil III, instigateur de la Grande Réforme et de la Réunification, Roi d’Emren, et tous ses descendants à venir. A la fin de cette période, au jour près, ils devront céder ce titre et un autre royaume sera désigné pour gouverner les autres.
Souverain suprême, il décide du sort du Monde. Grâce au Traité, il a le pouvoir d’imposer sa volonté sur tous ses sujets, même sur le clergé, même sur les États indépendants. En pratique, tout le monde sait qu’il lui serait très imprudent de trop s’immiscer dans la gestion des affaires des autres, par souci de stabilité, mais il en a le pouvoir.
Aujourd’hui, c’est Teldar VI. Il siège à Dara, capitale d’Emren.
Il convient de s’adresser à lui directement en l’appelant “Sire” et la reine “Madame”. Lorsque mentionné à la troisième personne, on parle de “Sa Majesté Suprême”. Lors d’une interaction avec lui, le protocole Emrenien s’impose. Il convient de tirer une révérence pour le saluer: pied droit en arrière, genou gauche légèrement fléchi, main droite ouverte posée sur le cœur, main gauche dans le dos, dos courbé, tête baissée, regard au sol. Cette position doit être maintenue jusqu’à ce qu’il s’adresse à vous, alors, vous pouvez vous redresser. Il est impératif de toujours le regarder dans les yeux lorsqu’il s’adresse à vous. Il ne faut jamais lui tourner le dos tant que vous n’êtes pas congédié. A ce moment, une légère révérence suffit et vous pouvez quitter la pièce.
Les Rois
Chaque royaume est gouverné par son roi ou sa reine, suivant ses règles de successions. Le Traité de Réunification à su conserver les traditions de chacun. Par exemple, le Royaume de Qao conserve son système d’élection de leur souverain; en Tal, la Reine choisira son successeur.
Le souverain possède les pleins pouvoirs sur son territoire mais n’a aucun contrôle sur la religion officielle de Septas: la Foi, qui ne répond qu’à sa propre hiérarchie et, bien sûr, au Roi des Rois. Suivant les cultures, le roi ou la reine est également chef religieux de son culte traditionnel.
Par souci de simplicité ou pour se faire bien voir du Roi des Rois, le protocole à adopter est souvent très similaire au protocole Emrenien. Il peut y avoir quelques particularités suivant les cultures mais personne ne pourra vous reprocher de saluer un Roi de la même manière que vous pourriez saluer le Roi des Rois.
La seule faute à ne jamais commettre est de fermer la main droite que vous posez sur votre cœur lors de la révérence. Le poing fermé est réservé à la symbologie et aux protocoles militaires. Saluer un Roi ou tout autre noble avec le poing fermé peut être interprété, au mieux, comme un manque flagrant de respect, au pire, comme une intention belliqueuse.
Les Familles Royales. Les enfants des reines et rois sont appelés simplement princes et princesses. Il convient de les appeler “Madame” ou “Monsieur” ou “Son Altesse” lorsque mentionnés indirectement. Il n’est pas rare, notamment en Arengold, qu’il leur soit attribué des terres et nommés Duc ou Duchesse.
Il ne faut cependant pas les confondre avec les Princes et Princesses des Cité États de Septas qui sont, eux, des souverains de leur territoire.
Les Ducs
Chaque Royaume est ensuite divisé en grandes circonscriptions appelées duchés, gouvernés par un Duc ou une Duchesse. Traditionnellement ces grandes familles ont été anoblies par l’épée durant la Grande Guerre.
Ils se font appeler “Madame” ou “Monsieur” directement et “Madame la Duchesse” ou “Monsieur le Duc” indirectement. Il en va de même pour tous les titres nobiliaires inférieurs. Le protocole se doit d’être plus léger qu’envers la royauté. Simplement, la main droite ouverte posée sur le cœur accompagnée d’un hochement de tête révérencieux suffiront à effectuer un salut correct et respectueux.
Les Comtes
Enfin, les duchés sont eux-mêmes sous-divisés en comtés, dirigés évidemment par un Comte ou une Comtesse.
La noblesse sans terre
Non mentionnés dans le Traité de Réunification car sans territoire officiel, les petits nobles sont issus de la tradition de chaque royaume. Ce sont, non exhaustivement: les marquis d’Emren, barons d’Arengold, huscarls de Brym, jarls de Rorgoth et autres sekhmits de Kahalas. Autant de titres qui n’ont de véritable valeur qu’au sein de leur propre royaume. Parfois, par tradition, ils possèdent une demeure et une petite terre accordée par leur souverain. Anoblis pour la plupart pour des faits d’armes, il n’est cependant pas rare qu’il soient issus de la bourgeoisie et ont obtenu le titre en l’achetant, tout simplement. Dans ce dernier cas, il est possible qu’un petit noble possède en réalité plus de richesse et de pouvoir que la haute noblesse.
L’Armée
Chaque royaume ayant conservé son armée après la Grande Réforme, l’organisation et la hiérarchie militaire peuvent varier suivant les territoires, mais on note tout de même de grandes similarités.
A la fin de la Grande Guerre, après des siècles de combats, tous les royaumes avaient adopté ce qui semblait être l’organisation optimale. A ce jour, les armées sont encore organisées plus ou moins de la même manière.
Le chef militaire suprême est évidemment le Roi ou la Reine. Il se fait conseiller par un ministre de la guerre, souvent issu des forces armées mais pas toujours. Ensuite, on trouve trois sous-divisions chacune dirigée par un général:
La Grande Troupe: fantassins, cavaliers, archers. Le cœur de l’armée. Chargés des missions de protection et d’intervention classiques.
Le Siège: chargé de manipuler le matériel de guerre lourd: catapultes, onagres, trébuchets et tout ce que l'imagination de l’Homme à pu concevoir pour détruire à grande échelle.
L’Intendance: souvent risée mais pas moins importante, cette branche des armées a pour but de maintenir les deux autres en bon état de ravitaillement.
Chaque corps est divisé en compagnies, dirigées par des colonels, puis en troupes, dirigées par des capitaines.
S’adresser à un officier dépend de sa propre situation. Si vous êtes militaire vous même et vous adressez à un officier supérieur, vous devrez précéder son grade de l’adjectif “Mon” (ex: “Mon général” si vous n’êtes que capitaine). Si vous vous adressez à un rang inférieur ou que vous n’êtes pas dans l’armée, seul le grade sera mentionné.
Les saluts militaires peuvent varier selon les royaumes. Il est à noter tout de même que Septas semble avoir adopté une symbologie commune: la main droite est posée ouverte sur le cœur dans un salut protocolaire civil alors qu’elle sera fermée en poing dans un salut militaire.
Les Chevaliers
Le Traité de Réunification crée l'Ordre de la Chevalerie. Les Chevaliers de Septas ont un statut et un rôle très particuliers. Au nombre de mille, ils sont triés sur le volet dans tout Septas parmi les citoyens les plus remarquables. Faits d’arme, abnégation, grandes valeurs morales, intelligence, diplomatie, charisme,... ne sont que quelques exemples de critères de sélection. Ils sont adoubés par un Duc, un Prince ou un Roi qui devient alors son suzerain.
Un chevalier n’a que deux maîtres: son code d’honneur et le Roi des Rois. Il est son représentant direct partout où il va et ne répond de ses actes qu’à lui et à ses pairs. Sa mission est de porter les valeurs d’humanité et de bienveillance de l’ère du renouveau à travers le monde. Parfois, ils se voient attribuer des terres, mais la plupart sont vagabonds et vivent de la charité de leurs hôtes.
Vous savez que, qui que vous soyez, il est très malvenu de refuser les requêtes d’un Chevalier.
Le Clergé de la Foi
Les Membres du Clergé de la Foi disposent d’un statut particulier en Septas puisqu’ils sont dissociés de l’organisation féodale générale. Ils ne répondent donc qu’à leur supérieur hiérarchique direct dans l'organigramme suivant:
Le Haut-Cardinal ou le Saint-Chef: Il est le chef suprême de la Foi. Il parle en Son nom et énonce les grandes règles de la pratique. Il est assisté dans son règne par le Collège du Saint-Chef. Il siège en la cathédrale de la Clémence à Dara, capitale d’Emren. En l’an 100 ER, le Saint-Chef est Théophile VII, issu de l’Ordre des Justes.
Les recteurs: les conseillers directs du Saint-Chef, sont nommés par lui parmi les cardinaux et évêques.
Les collégiens, ou cardinaux: sont nommés parmi les évêques des quatre ordres religieux.
Les évêques: ils gèrent la vie spirituelle d’un évêché.
Les paladins: Les paladins sont les généraux de la sainte armée. Ce sont des ecclésiastiques à part entière, formés dans la Foi, autorisés à effectuer tous les sacrements, mais ce sont également de féroces combattants, entraînés au combat et aux tactiques militaires dès leur plus jeune âge. Hiérarchiquement au même rang qu’un évêque, ils ne reçoivent d’ordre que du Collège du Saint-Chef.
Les prêtres: ministre religieux officiant dans leur diocèse, sous-division de l'évêché.
Les Moines et Sœurs: vivant une vie de prière et de recueil depuis un monastère ou un couvent, ils n’ont pas d’autorité dans l’organisation de la Foi et ne sont pas autorisés à prononcer de sacrements. Ces communautés sont sous la direction d’un abbé ou d’une mère supérieure. Il existe quelques-uns de ces groupes, pas toujours acceptés, qui ajoutent une dimension guerrière à leur foi. Si reconnus par les instances supérieures, ses moines ou sœurs combattants peuvent faire partie de la sainte armée. A l’inverse, ils sont considérés illégaux et potentiellement pourchassés.
Quel que soit le rang d’un ecclésiastique, il convient de l’appeler “mon frère” ou “ma sœur”.
Les Cités Etats et Cités Libres
Il existe en Septas des cas particuliers dans l'organisation imposée par le Traité de Réunification.
Les Cités États de Septas sont des communautés possédant une identité culturelle forte et une indépendance au reste du monde séculairement marquée. Lors de la signature du Traité de la Grande Réforme, une annexe confère à certains petits territoires une indépendance totale. Bien que enclavées dans un royaume, elles ont leurs propres lois et coutumes, à condition, bien sûr, qu’elles n’entrent pas en conflit avec les lois générales du Monde Connu.
Les dirigeants de ces communautés sont reconnus sous les titres de Princes et Princesses.
A ne pas confondre aves les Princesses et Princes, enfants des couples royaux des différents royaumes.
Les Cités libres ont un statut juridique encore différent. Un Roi peut décider de déclarer qu’une ville ne soit plus sous le contrôle de son comte ou de son duc. Cela peut survenir pour diverses raisons: manquement à la gestion de la part du noble, essor considérable de la cité, récompense pour fait accompli,...
La cité libérée se voit exemptée des taxes et impôts envers son seigneur et elle se voit accorder le privilège d’élire un Maire. Celui-ci pourra alors édicter ses propres lois et règlements pour continuer de faire vivre sa ville.